Si nous ne faisons rien, nous n'aurons plus un poisson d'ici 30 ans! (Stephan Beaucher)

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 prétendument reprentatives, mais sur un seul point les quotas bars alors qu'il n'y a pas que ça, mais c'est un autre débat. On y lit tout et n'importe quoi, chacun prêchant pour sa paroisse, mais sans envisager, apparemment qu'il est absolument nécessaire d'établir des règles et que l'on a trop tardé.

Avant de me faire taper dessus je précise que je suis contre la proposition de la commission telle qu'elle nous ait proposé mais faut il pour ça dire non à tout je ne le pense pas et je vais essayer de vous faire comprendre les enjeux.

Sans jouer les "anciens combattants" il faut quand même faire un peu d'histoire pour comprendre comment nous en sommes arrivés là

Au début des années 90 la pêche du bar à la canne et aux leurres était marginale, c'était surtout la traine pratiquée par nos anciens qui dominait le marché bar avec quelques pêcheurs au buldo ou au poissons à hélices, pour les autres techniques, pêche à soutenir, surfcasting la prise de bars était anecdotique même si ça faisait toujours plaisir aux pêcheurs quand ça arrivait. Les prises globales de bars étaient faibles pour la pêche récréative, il n'y avait que peu de leurres rigides (rapala, balzalures) pas de leurres souples exceptés quelques uns dérivés de la rivière comme le célèbre Sandra, peu de cannes spéciales hors buldo et big big dont la célèbre Cap Coz. Malgré ça les pêcheurs allaient à la pêche et les détaillants vivaient plus ou moins bien mais pas pire que maintenant.

Puis est arrivé en France venant du Japon un personnage extraordinaire Hiroshi Takahashi (pas sur de l'orthographe) avec dans sa musette quelques leurres durs comme le Sammy. Hiroshi excellent pêcheur a attiré l'attention de pêcheurs et journalistes tant ces leurres, et sa méthode de pêche, étaient efficaces. Comme il est loin d'être bête il a décidé d'importer les leurres Lucky-Craft bientôt secondé par un excellent pêcheur français Anthony Malgorn que j'ai bien connu, les détaillants et importateurs devraient ériger une statue à ces deux là. Ensuite ce fut l'explosion, de nombreuses marques anciennes ou créés pour l'occasion ont développé des leurres et des produits spéciaux bars, puis ont suivi des concours spécifiques auxquels j'ai aussi modestement contribué à travers les Open Bar d'Oléron. Même si des pêcheurs ont cultivé le No Kill partiel ou total il n'en reste pas moins vrai que ça n'a pas été le cas pour la majorité et les prises de bars de la pêche récréative ont explosé surtout depuis le début des années 2000. Il ne faut donc pas s'étonner que dans un contexte de la raréfaction de la ressource en général et du bar en particulier cela pose aujourd'hui problème. Attention je ne dis pas que les pêcheurs récréatifs sont seuls responsables de la diminution des stocks mais il est indéniable que cela y a contribué, cela à également contribué à exacerber les tensions avec les pros.

Même si la fiabilité des chiffres donnés par le CIEM ou IFREMER peut être discuté la réalité est là et si les fédérations avaient accepté de participer aux enquêtes au lieu de s'y opposer les chiffres d'aujourd'hui ne seraient pas soumis à polémiques mais je ne suis pas sur qu'ils seraient très différents.

Parallèlement à ça la pêche professionnelle à évolué avec l'arrivée des pélagiques au milieu des années 2000. Chassé du golfe de Gascogne par la fermeture de la pêche aux anchois ils se sont reconvertis sur le bar plus lucratif même si les prix sont extrêmement bas en hiver Ils représentent aujourd'hui le plus fort débarquement en pêchant le moins longtemps et avec le moins de personnel de toutes les pêcheries, c'est donc totalement aberrant de tolérer ces types de pêche et toute personne sensée doit s'y opposer de toutes ces forces. Le Collectif Bar Européen que j'ai l'honneur de représenter n'a pas attendu 2014, comme les fédérations bien en retard sur ce coup, pour s'opposer à ces pratiques car dès 2003 une pétition à été initiée à destination de la commission européenne, à ma connaissance d'ailleurs c'est la seule qui a été étudiée par la commission Voir l'article et le texte de cette pétition La commission n'a pas accepté de nous suivre par une réponse en 2008, oui trois ans après, il ne faut pas être pressé avec des motifs qui aujourd'hui nous font rire jaune Lire la réponse de la commission je ne peux donc être soupçonné de défendre les pros.

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