Avec le retour du printemps et le réchauffement des eaux de mer, une nouvelle hécatombe se prépare parmi les huîtres creuses qui enregistrent un taux de mortalité massif depuis 2008. L’Ifremer a mené l’enquête pour tenter de trouver des parades.
Habituellement, le taux de mortalité parmi les naissains d’huîtres – les jeunes qui viennent d’éclore – tournait autour de 5 %. A partir de 2008, ce chiffre s’élève brusquement à 63 % dans les bassins ostréicoles français. Ce phénomène est dû à un agent infectieux, une variante du virus OsHV. Le réseau de pathologie des mollusques de l’Ifremer a donc renforcé sa surveillance et s’est aperçu que d’autres pays étaient touchés, en particulier l’Irlande, le Royaume-Uni mais aussi la Nouvelle Zélande. D’où l’hypothèse d’un changement global mondial, poussant à l’émergence de formes particulières de virus dans différents lieux géographiques. La contamination des naissains intervient au printemps, lorsque la température de l’eau atteint 16 °C. En 2012, la situation s’est aggravée, les huîtres adultes, commercialisables, étant touchées à leur tour. L’agent infectieux identifié par les scientifiques est une bactérie appelée vibrio aestuarianus.
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