Les professionnels français des 2 000 petits barrages hydroélectriques savent enfin ce qui les attend. La ministre de l'écologie, Delphine Batho, a signé, vendredi 10 août, un décret attendu depuis des mois, qui fixe leur sort. Il ne manque plus que le paraphe du ministre de l'économie. Certes, à eux tous, ils ne pèsent pas bien lourd (environ 1,5 % de la production électrique de l'Hexagone), mais le gouvernement n'a pas voulu laisser traîner ce dossier enlisé.
Les exploitants de petites centrales – d'une puissance installée de 500 à 2 000 kilowatts (KW), voire moins pour les microcentrales – savaient bien que les règles du marché allaient changer puisque les "contrats d'obligation d'achat" qui leur permettent de vendre leur électricité à un prix avantageux à EDF, arrivent à échéance en octobre 2012.
Ils connaissent désormais le montant de la mise à laquelle ils vont devoir consentir pour rester des fournisseurs de l'entreprise publique : un investissement minimal de 550 à 750 euros du kilowatt selon la taille de leurs exploitations, dont certaines sont des héritages familiaux plus que centenaires. Globalement, il s'agit de les rendre plus écologiques.
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